Les nouvelles règles de tri textile : qu'est-ce qui a changé en 2025 ?

Un homme dans un grand hangar qui tire une cage remplie de textiles

Depuis le 1er janvier 2025, de nouvelles règles en matière de tri textile ont été mises en place, bouleversant les habitudes des citoyens et l'organisation du secteur. Chaque année, 4 millions de tonnes de textiles étaient encore jetées dans les ordures ménagères en Europe, un gaspillage que ces nouvelles mesures visent à éliminer.

Chez Terre, acteur engagé dans l'économie circulaire, nous avons été directement concernés par ces changements. Alors, qu'est-ce qui a réellement changé ? On vous aide à comprendre les principaux changements.

Une nouvelle directive pour un avenir durable 

En 2025, jeter des textiles dans les déchets résiduels est désormais interdit, sauf s'ils sont mouillés ou souillés. L'objectif est clair : favoriser la réutilisation et le recyclage des textiles pour limiter leur impact environnemental. Chaque année, des millions de tonnes de textiles étaient jusque-là traités comme des ordures ménagères, contribuant à la pollution de l’environnement. Cette nouvelle directive européenne impose donc un tri plus strict dès la maison, incitant chacun à réfléchir avant de jeter ses vêtements usagés.

Chez Terre, nous voyons cette obligation comme une avancée majeure pour l'environnement. Mais elle s'accompagne également de défis, notamment pour trier et valoriser les volumes croissants de textiles collectés.

Un homme devant une bulle de collecte de vêtements jette un sac dans la benne d'un camion

 

Une augmentation des volumes collectés

Depuis l'entrée en vigueur de cette mesure, nous anticipons une possible augmentation des textiles déposés dans nos bulles de collecte. Si cette évolution témoigne d'une sensibilisation croissante des citoyens, elle pourrait également poser des défis en termes de gestion et de traitement des volumes collectés. Nous restons donc attentifs à l’évolution de la situation afin d’adapter nos ressources et garantir une valorisation optimale des textiles.

 

Les coûts de gestion en hausse

Avec une augmentation des textiles collectés, principalement des textiles impossibles à revaloriser, les coûts de tri et de gestion des déchets ultimes vont également grimper. Chaque tonne de déchets textiles non réutilisables coûte 180€ à incinérer. En 2023 déjà, ces coûts dépassaient le million d’euros pour Terre.

Sans une Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) pour le secteur textile, les acteurs de l’économie sociale, comme Terre, supportent seuls cette charge financière. Concrètement, la REP obligerait les producteurs de textiles à prendre en charge les coûts liés à la fin de vie de leurs produits, depuis la collecte, le tri et jusqu’à l’incinération ou le recyclage, et à contribuer activement à des solutions de recyclage. 

Nous appelons donc à un soutien accru des pouvoirs publics pour pérenniser nos actions et garantir la réussite de cette transition écologique.

La fast fashion : un problème toujours présent

L’essor de la fast fashion continue de poser un problème majeur. Vous savez, Shein, Temu… Cette industrie produit chaque année 92 millions de tonnes de déchets textiles et consomme environ 79 milliards de mètres cubes d’eau, ce qui alourdit considérablement son empreinte écologique, mais là, on ne vous apprend rien... En favorisant la surproduction et la surconsommation de vêtements de piètre qualité, elle contribue à augmenter les volumes de textiles jetés. Bien que les nouvelles règles de tri textile soient un pas dans la bonne direction, elles ne suffiront pas à enrayer les impacts colossaux de cette industrie.

Chez Terre, nous appelons à une prise de conscience collective : acheter moins, mais mieux. Opter pour des vêtements de seconde main ou de meilleure qualité permet de contrer les effets néfastes de cette surconsommation et de prolonger la durée de vie des textiles.

 

Un homme habillé d'un t-shirt jaune avec le logo Terre jette un sac de textiles dans une camionnette

 

Des opportunités pour la seconde main

Ces nouvelles règles de tri textile mettent également en lumière l’importance des boutiques de seconde main. Acheter d’occasion est un geste concret pour prolonger la vie des textiles et réduire les déchets.

Chez Terre, nous proposons une large gamme d’articles de seconde main dans nos magasins. Chaque achat dans nos boutiques contribue non seulement à préserver l’environnement, mais aussi à soutenir nos projets d’insertion socioprofessionnelle. En 2025, acheter en seconde main n’a jamais eu autant de sens.

 

Une sensibilisation nécessaire

Le succès de ces nouvelles règles dépend aussi de la sensibilisation et de l’éducation des citoyens. Chez Terre, nous multiplions les initiatives pour informer sur les bonnes pratiques de tri et l’importance de la réutilisation.

Nous encourageons chacun à déposer ses textiles propres et secs dans nos bulles de collecte et à privilégier les circuits de seconde main. Ensemble, nous pouvons réduire considérablement l’impact environnemental de nos déchets textiles.

 

Nouvelles règles de tri des textiles 2025

 

Les perspectives pour l’avenir

Ces changements en 2025 ne sont qu’une étape dans la transition vers une gestion plus durable des textiles. Chez Terre, nous voyons cette période comme une opportunité de renforcer nos actions et d’impliquer davantage la communauté dans notre démarche.

Nous restons mobilisés pour surmonter les défis et saisir les opportunités qu’offre cette nouvelle réglementation. Grâce à vous, citoyens engagés, et à notre équipe déterminée, nous sommes convaincus que nous pouvons construire un avenir plus durable et solidaire.

Alors, prêt·e à changer vos habitudes ? Rendez-vous dans nos boutiques ou déposez vos textiles dans nos bulles de collecte.